#FF special pour les 100 du numérique de 01, @babgi @alex_zapolsky @marcsimoncini @HenriVerdier @Bliautaud @VChaine @Xavier75 1/2...
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#FF special pour les 100 du numérique de 01, @babgi @alex_zapolsky @marcsimoncini @HenriVerdier @Bliautaud @VChaine @Xavier75 1/2...
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RT “@fmomboisse: "la fin du ecommerce", la #Fevad l'avait prédit en 2011, aujourd'hui c'est wired qui l'annonce aux US http://t.co/SYwhDJ91”
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+1 RT "@Guy_mm: 7 administrateurs de @syntecnumerique sur les 100 personnalités qui font avancer la france du #numerique dans 01!”
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Youpi ;-) “@bvanryb, PDG d'Avanquest, parmi les 100 qui font avancer la France du #numérique dans #01Business http://t.co/oKhPJ3nS”
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Déjà 1,5 millions d'abonnés moins d'un mois après le lancement, et certaines rumeurs parlent même d'un franchissement du cap des 2 millions… Le lancement de Free mobile est un succès qui fera date dans l'histoire du marketing !
La contre-attaque des opérateurs historiques était attendue, elle n'a pas tardé : après l'inévitable baisse de prix plus ou moins prononcée pour éviter un départ massif de clients, les concurrents de Xavier Niel ont décidé de porter le fer sur le plan de la qualité technique et du respect des engagements de Free…
La controverse porte sur la couverture du territoire par le nouvel opérateur mobile, censée atteindre les 27%. Or, d'après SFR - qui en appelle à l'arbitrage du gendarme des télécoms, l'Arcep - cette couverture serait fictive, l'essentiel des appels passant en réalité par le réseau d'antennes d'Orange.
Difficile pour le consommateur de comprendre l'enjeu. S'agit t'il d'un problème de qualité technique, ou simplement du non respect d'une clause de contrat sans conséquence sur la qualité des appels émis et reçus par un abonné ?
Pour en avoir le cœur net, nous avons demandé aux français - dans le cadre de notre baromètre mensuel (*) - de nous dire si, d'après eux, les opérateurs de téléphonie mobile se valent, en se basant sur leur propre expérience ou sur les retours dont il ont pu avoir connaissance dans leur entourage…
La réponse est simple, claire et sans ambigüité: pour une petite majorité de français, quelque soit leur âge ou leur catégorie socioprofessionnelle, les opérateurs de téléphonie mobile se valent! Il n'y a visiblement pas de distinction suffisante qui justifierait de privilégier l'un par rapport à l'autre, qu'il s'agisse de Orange, de SFR, de Bouygues, de Virgin…
En résumé, c'est par le prix et l'image que se fera la différence, et c'est justement le terrain sur lequel Free a décidé de porter l'essentiel de son offensive.
Dans ces conditions, et à moins d'un vrai défaut qui apparaitrait dans la qualité des communications, on ne voit pas très bien ce qui pourrait arrêter la montée en puissance de Free mobile et l'émergence d'un nouveau Tycoon des télécoms!
(*) Baromètre mensuel BVA - Challenges - Avanquest - BFM:
La question Nouvelles Technologies du mois - Fev. 2012.pptx
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9Feb2012On parle beaucoup numérique en ces temps de campagne présidentielle… Pas de semaine sans qu’un évènement organisé par un politique ne soit affublé d’un préfixe e-quelque chose ! Plutôt rassurant si c’est le résultat d’une vraie prise de conscience de la révolution industrielle en cours et de ses conséquences. Je me demande toutefois si cette soudaine conversion au numérique de nos chers candidats n’est pas un peu artificielle…
Aujourd’hui, le numérique est présent dans toutes les activités, y compris les plus traditionnelles. Un exemple, le secteur de l'automobile : la part des dépenses consacrées à la conception mécanique se réduit considérablement pour investir dans le développement des logiciels embarqués. Le numérique ne peut plus être considéré comme un secteur isolé, il est moteur pour notre économie et vecteur de croissance pour toute l’industrie.
C'est cette prise de conscience qui doit mener nos candidats à mettre le numérique au cœur de leur programme, pour ne plus le cantonner à un simple "patch" qu'on s'oblige à greffer à ses propositions pour faire moderne…
Les programmes des partis ne sont pas à l’hauteur de l’enjeu
Le défi est de taille car la France traverse une situation très difficile avec une croissance très faible, des niveaux d'endettement stratosphériques et un chômage endémique. Si nos gouvernants avaient pris conscience plus tôt du potentiel de la transformation numérique, nous aurions aujourd'hui les outils pour créer davantage de richesses, et donc échapper à la spirale récessive…
Bien sur, les mentalités évoluent dans le bon sens depuis quelques années, mais il faut maintenant franchir un palier, passer d'un buzz positif autour d'un secteur d'activité médiatique à une véritable prise en compte des enjeux que recouvre le numérique.
Si l’on se fie aux programmes publiés, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir ! Celui du PS reste très sociétal, centré sur les usages et le partage (en se focalisant sur Hadopi et le haut débit pour tous). A l'inverse, celui de l'UMP est presque strictement économique, un peu déconnecté des besoins. Or, pour qu'un programme fasse sens, il faut prendre en compte deux volets, agir sur les leviers économiques tout en prenant en compte l'impact sociétal. Internet à 1 € ne va pas, seul, faire décoller la France numérique. Une politique de la demande qui n'est pas associée à son pendant du côté de l'offre n'a pas beaucoup de sens....
Une administration numérique : la mère de toutes les réformes
Plusieurs facteurs se conjuguent pour faire de 2012 une opportunité historique pour faire de la France une championne du numérique : tout d’abord, l'émergence de la génération Y, née avec Internet, la mondialisation est caractérisée par son envie d’entreprendre, ensuite l'explosion des technologies mobiles qui fournit le terreau à cette créativité, et bien sur les milliers d’entreprises très performantes du secteur.
Le Syntec Numérique (*) et la plupart des organisations professionnelles se mobilisent pour appeler les politiques à agir, afin de ne pas laisser passer cette opportunité. Cette concomitance des appels émanant de la société civile n'est pas un hasard et ne peut être réduite à un simple lobbying de patrons agissant pour leurs intérêts propres.
Bien sur, tout le monde s’accorde sur l’importance de mettre en place une fiscalité "intelligente" - c'est-à-dire qui oriente l'épargne vers les secteurs créant de l'emploi et exportant -, de réformer l'éducation - avec la prise en compte des métiers du numérique - ou de favoriser la création d'entreprise. Mais de mon point de vue, la mère de toutes les réformes, c’est dans l'administration qu’il faut la faire !
En faisant de son administration une championne du numérique, l’Etat bénéficierait non seulement d'importantes économies de fonctionnement, mais les services publics offriraient une meilleure productivité au bénéfice des Français. L’investissement public nécessaire pour créer une véritable e-administration viendrait naturellement renforcer les entreprises du secteur, créatrices de richesse et d’emploi.
Mais surtout, du fait de la régularité des échanges entre l'administration et nos concitoyens, l’e-administration aurait valeur d'exemple, et accélérerait la diffusion du numérique dans toutes les couches de la société Française, préalable indispensable à un rebond durable de notre économie qui profiterait à tous.
Quand l’Etat ne se contente pas de suivre mais montre l’exemple, c’est toute la nation qui en bénéficie… Une piste de réflexion pour les conseillers en communication de tous nos candidats ?
(*) Je suis Président du Collège éditeurs de logiciels au Syntec Numérique
Crédits Photos:
- Site Desirs d'Avenir de Sègolène Royal, campagne 2007
- Photo Services Informatiques VW 1973, (c) Lothar Schaack
- Le tueur numérique, Referencement-blog.net
- Photo Services Informatiques Bitterfeld, (c) Thomas Lehmann
- Photo Nicolas Sarkozy, jeune-garde87.org
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29Jan2012Rien ne semble pouvoir ralentir le raz de marée Internet. Selon Médiamétrie, 71% des Français de 11 ans et plus sont connectés et actifs, et passent en moyenne plus de 28 heures par mois sur la toile ! On n'en est pas encore aux chiffres délirants de la télévision, mais à ce rythme de croissance effréné, cela ne saurait tarder...
Internet est devenu incontournable - ce n'est pas vraiment une surprise - mais sommes nous prêts à tout faire par Internet, quitte à abandonner définitivement le traditionnel shopping en famille ?
Comme nous réalisons chaque mois avec Challenges, BVA et BFM un baromètre d'activité (1), nous en avons profité pour demander aux Français comment ils prévoyaient d'effectuer leurs traditionnels achats de Noël, et pour quelle part ils comptaient utiliser le e-commerce.
La réponse est sans ambiguïté: Une nette majorité d'entre eux (55%) affirme que leurs achats de cette fin d'année ne se feront plus seulement en boutique, mais en combinant Internet et un déplacement dans les magasins.
La tendance est très lourde puisque cette majorité devient écrasante pour les 25-34 ans qui sont 69% à ne plus envisager d'achats sans le concours d'Internet, et les résultats restent assez proches quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle des Français interrogés.
C'est un résultat extraordinaire si l'on se souvient que la bulle spéculative Internet ne date que de 2001... A cette époque, s'il était déjà évident que la toile constituait un outil formidable pour s'informer et partager des données, la possibilité qu'une part non négligeable du commerce de masse se transfère sur Internet restait à l'état d'hypothèse.
Pourtant, la révolution industrielle du XXIème siècle a bien eu lieu, et un peu plus de 10 ans ont suffi à bousculer des centaines d'années d'habitude pour faire gagner l'économie du net !
Autre enseignement majeur de notre baromètre, si une majorité des Français n'envisage plus de faire ses courses de Noël sans passer par Internet, ils ne sont en revanche qu'une toute petite minorité à n'utiliser que le Web pour leurs achats (3%).
Un chiffre aussi faible indique une tendance de fond: Internet ne remplace pas l'achat en magasin. Que l'on s'informe sur la toile pour acheter en boutique ou que l'on repère en magasin ce qu'on va commander sur Internet, il est clair que c'est la combinaison des deux méthodes qui est aujourd'hui au cœur des habitudes d'achats des Français.
Internet est donc un outil fondamental pour les achats des Français, mais il est encore loin de remplacer le commerce de proximité. C'est la victoire par KO du "Brick & Click" sur le fameux "Brick & Mortar" (2) !
Le duo gagnant du commerce pour le futur, c'est l'association du commerce physique et virtuel que l'on retrouve aujourd'hui dans presque toutes les grandes marques ou activités, qu'il s'agisse d'Apple, de la FNAC voire des banques qui offrent souvent l'essentiel de leurs services sur leurs sites tout en conservant des guichets.
Si les pure players Internet comme Amazon ou Ebay sont devenus des géants mondiaux, il n'en reste pas moins vrai que l'essentiel du commerce mondial se fait toujours à plus de 95% selon des circuits traditionnels. L'avenir n'est donc pas dans le remplacement de l'un par l'autre, mais plutôt dans la combinaison des deux.
Après tout, flâner dans les rayons en famille pour faire ses achats, ce n'est peut être pas si mal pour le maintien d'un lien social, non?
(1) Les résultats du Baromètre BVA - Avanquest - Challenges - BFM de Décembre:
La question Nouvelles Technologies du mois - Dec 2011.pdf
(2) Dans le contexte de l'Internet, l'expression Brick and mortar (« des briques et du ciment » en français) sert à désigner une entreprise de vente traditionnelle ayant des points de vente « physiques » dans des immeubles « en dur ». Une entreprise de type brick and mortar qui propose également des produits sur l'Internet est désignée par l'expression bricks and clicks (« des briques et des clics »). Source Wikipédia
Crédits:
Shopping en famille (c) 123rf.com
Révolution industrielle (c) wikirouge.net
Internaute (c) info-mods.com
Herelieux Vs Hernandez (c) MaxPPP
Internet en famille (c) insightmediaintl.com
Médiamétrie, Apple, FNAC, Amazon, Ebay sont des marques déposées
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1Dec2011
Voilà un post qui ne va pas me faire que des amis ;-) Lorsqu'on parle d'innovation dans les technologies, Apple reviens en permanence dans la conversation: iPhone, iPad, iTunes, simplicité d'utilisation, pureté du design, facilité d'accès aux informations, la marque à la pomme n'est pas devenue un géant mondial pour rien, et de nombreux utilisateurs de ces produits vouent un véritable culte à la marque et à son fondateur Steve Jobs.
Dans les années 80 Steve Jobs a proposé à John Sculley - qui travaillait à l'époque chez Pepsi-Cola - de devenir directeur général d'Apple, il lui dit tout simplement: "Voulez-vous continuer à vendre de l'eau sucrée pour le reste de votre vie, ou venir changer le monde avec moi?" (1)
Alors que Microsoft est - à tort ou à raison - considéré comme faisant partie d'une génération dépassée par Apple, la réponse est un véritable coup de tonnerre: Pour 71% des français, c'est Windows qui a changé le monde en ayant rendu la micro-informatique accessible pour des centaines de millions de personnes!!!! Et l'opinion exprimée est quasiment constante quel que soit l'âge et la catégorie socioprofessionnelle des répondants...
Bref, c'est Bill Gates et non Steve Jobs qui a changé le monde, désolé...
D'ailleurs, même si Apple connait une croissance phénoménale de ses ventes avec ses nouveaux produits et ses smartphones, le graphique ci-dessous datant de 2010 et portant sur les parts de marché des systèmes d'exploitation pour micro-ordinateurs est sans appel:
http://www.avanquest.com/France/a_propos/societe/index.html
(1) Article de Dominique Nora dans Challenges en 2007
(2) L'intégralité du sondage BVA - Avanquest -BFM - Challenges ci-dessous
La question Nouvelles Technologies du mois - Sept 2011 avec synthèse.ppt
Crédits Photos:
(*) Steve Jobs et la pomme source carrefourdescultures.com
(*) Bill Gates et Steve Jobs source techmynd.com
(*) Bill Gates et Steve Jobs source Dailyexhaust.com
(*) Argent source xtofclub.com
(*) Parts de marché source jamiiforums.com
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8Sep2011La proposition de remettre les œuvres d'art dans le périmètre de l'ISF a déclenché une réaction très vive dans le petit monde des politiques. La plupart des membres de la majorité présidentielle - soutenus par le Président de la République et le Premier Ministre - se sont mobilisés pour s'élever contre cette mesure : nos chefs d'œuvres vont partir à l'étranger, la France va perdre sa place sur le marché de l'art international, nous allons abandonner notre exception culturelle, bref, la fin du monde est proche...
Face à une si belle unanimité pour défendre notre patrimoine culturel et le marché de l'art, on peut légitimement se demander pourquoi le gouvernement et les députés ne se mobilisent pas avec autant d'ardeur lorsqu'il s'agit de défendre la croissance et l'emploi, par exemple au travers du statut JEI destiné à favoriser les jeunes entreprises innovantes?
La légitime recherche d'économies pour réduire notre déficit abyssal peut parfois conduire à de vraies aberrations. Fin 2010, un coup de rabot sur le dispositif JEI a eu pour conséquence de limiter très fortement les exonérations dont peuvent bénéficier les jeunes entreprises françaises consacrant au moins 15% de leurs dépenses à la recherche et à l'innovation.
Alors que toutes les associations d'entrepreneurs et tous les acteurs du numérique soutiennent le statut des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI), et malgré un travail de fond pour expliquer l'impact sur la croissance et l'emploi des JEI, les débats à l'Assemblée nationale ont montré un refus de la part du Gouvernement d'adopter ne serait-ce qu'un report de la réforme des JEI au 1er janvier 2012.
Il faut rappeler que l'économie numérique est aujourd'hui l'un des principaux vecteurs de création d'emploi dans un contexte ou nous manquons désespérément de relais de croissance... Le rapport McKinsey sur l'impact de l'Internet sur nos finances publiques montre que l'économie de l'immatériel c'est 700.000 emplois nets créées sur 15 ans, 3,2% du PIB, et surtout 25% de la croissance Française !
A l'occasion de l'installation du Conseil national du numérique, le Président de la République - qui a voulu démontrer son engagement dans le numérique avec la création de ce Conseil et la mise en place de l'e-G8 - avait qualifié la réforme JEI de « balle perdue » et avait ouvert la porte pour permettre l'adoption rapide d'un correctif.
Ironie du sort, même le PS, dans son très folklorique programme numérique (**), projette de revenir sur le coup de rabot fiscal des JEI, en écrivant: "le statut des JEI a fait l'objet de modifications brutales en 2010. Nous rétablirons pour les jeunes entreprises en pleine croissance un statut fiscal et social favorable et stable."
Plaisanterie mise à part, je me demande vraiment comment justifier que d'un côté les Milliards d'Euros du grand emprunt aillent pour l'essentiel dans le financement d'infrastructures ou de pôles de compétitivité comme Saclay, et que dans le même temps, on économise quelques dizaines de millions d'Euros sur le financement des entreprises innovantes, les seules qui pourront faire que ces infrastructures soient utilisées, valorisées et servent finalement leurs objectifs de création de richesse?
Tout cela n'a pas de sens. Un tableau, une sculpture, une installation, aussi créative soit-elle n'est pas un vecteur de création d'emploi. Si il est légitime de soutenir le marché de l'art par des exonérations se chiffrant en milliards d'Euros, pourquoi s'attaquer aux JEI qui coutent si peu et qui créent de vrais emplois durables?
Au final, j'aimerais pouvoir me dire que les membres du gouvernement et du parlement qui se sont mobilisés avec tant d'énergie pour éviter que les œuvres d'art ne soient taxées, fassent preuve de la même détermination pour faire en sorte que nos jeunes entreprises innovantes - celles qui seront les grandes entreprises de demain - ne soient pas les victimes collatérales d'arbitrages budgétaires inconséquents...
(*) Version remaniée de la Tribune publiée dans le quotidien "les Echos" Vendredi 24 Juin
(**) Programme Numérique du PS
http://www.rue89.com/files/22juin_Programme_Numerique_PS_v4.pdf
Crédits Photos:
L'art, (c) Rueil TV
Film Batiment Anti Brise-glace (c) Odiam
Article le Populaire 27 mai 1936 (c) La Bataille Socialiste
Le prince Felipe d'Espagne à la foire d'art contemporain madrilène (c) J.J. Guillen - Keystone
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29Jun2011Après des années d'incompréhension entre politiques et entrepreneurs pour ce qui concerne l'économie numérique, il semblerait que les choses soient en train de changer. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec le e-G8 et la création du Conseil National du Numérique (dont je suis membre), le Président de la République a décidé de s'emparer du sujet...
Comme toujours, les initiatives de Nicolas Sarkozy - qu'elles soient bonnes ou mauvaises - sont fortement critiquées, c'est une donnée consubstantielle de sa personnalité et de son activisme.
Pourtant, dans ce cas précis, et indépendamment de ma participation au CNN - position qui me place forcément dans une position particulière pour traiter de ces sujets - je crois indispensable de soutenir globalement cette démarche, que l'on soit de gauche ou de droite, Sarkozyste intransigeant ou anti-Sarkozyste fanatique...
Convaincu de la nécessité de défendre ces initiatives, j'ai donc publié à l'occasion du e-G8 une tribune sur le site d'un grand quotidien (*) que je voulais partager avec vous :
Deux ou trois choses que la France doit comprendre sur l'Economie Numérique
Une conjonction de facteurs ouvre au pays une opportunité pour se repositionner sur l'échiquier mondial du numérique. A condition de ne pas limiter les politiques publiques à de simples mesures d'incitations fiscales.
Partons d'un constat : la France possède la cinquième économie dans le monde, mais son poids dans le secteur du numérique est bien plus faible. Par exemple, l'industrie du logiciel représente 300 milliards d'euros dans le monde, mais les éditeurs français ne comptent que pour 5 milliards dans ce total et très peu d'entre eux ont réussi à passer le cap des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires. En soit, cet écart manifeste ne serait pas problématique si les Français étaient mauvais dans ce domaine, mais ce n'est pas le cas ! Nos ingénieurs et entrepreneurs sont unanimement reconnus dans cette industrie. Dans la Silicon Valley, nombre de nos compatriotes occupent des postes à responsabilités.
La Génération Y se projette d'emblée à l'international
S'intéresser à ce décalage, et aux façons de le réduire, est pertinent en ce moment, car nous traversons une période favorable. Jusqu'à récemment, la France n'était pas prête à mener une transition en profondeur vers l'économie du numérique. Dans les années 90 et 2000, nos politiques étaient totalement déconnectés des technologies ; le monde de l'entreprise était mal perçu par la société civile, et l'Education Nationale n'intégrait pas suffisamment l'enseignement des technologies.
Cet environnement s'avérait extrêmement défavorable au développement d'une économie de l'immatériel. Internet contribue à faire sauter bien des barrières : tout politique sait désormais se servir à minima de l'e-mail ; le réseau global fournit l'opportunité de développer des activités sans investissement lourd ; et les jeunes - on parle souvent de génération Y - sont nés avec la mondialisation et le virtuel tandis que leurs aînés, sont qui ont été aux commandes dans les années 70 et 80, ont peiné à intégrer ce nouveau paradigme. Une fenêtre de tir s'est ouverte à nouveau ; il s'agit de ne pas la laisser se refermer sans en avoir profité !
Pour ce faire, la France doit mettre en place l'environnement qui permette aux start-up de devenir des PME, puis des ETI (établissement de taille intermédiaire) et enfin de grandes entreprises. Comme me l'a appris mon parcours, ce chemin est pavé d'obstacles. Pour les surmonter, les entrepreneurs ont besoin non pas d'une solution isolée, mais bien d'un écosystème comprenant des formations adaptées, des financements, l'accès aux marchés boursiers et un environnement législatif favorable. Quand une start-up démarre dans la Silicon Valley, elle trouve autour d'elle d'autres jeunes sociétés, des universités, des financiers, des cabinets de lobbying, des avocats...
Jusqu'alors, y compris pour les pôles de compétitivité, la France a eu tendance à restreindre sa réflexion à la seule fiscalité et non à une conjonction de facteurs. Or, la fiscalité ne fait que créer un effet d'aubaine. Il faut dépasser ce réflexe et créer les conditions pour que toutes les parties prenantes - universités, entreprises, capital-risque, sociétés travaillant dans des domaines connexes, etc. - trouvent un intérêt à travailler ensemble, avec ou sans pole de compétitivité.
Conseil National du Numérique : des critiques injustifiées
Dans ce contexte, la création du Conseil National du Numérique (CNN) intervient comme un signal positif. D'abord, parce que c'est la première fois que l'exécutif met en place un organisme de consultation sur le numérique composé de professionnels du secteur. Et nous avons la garantie que cet organisme sera systématiquement consulté pour toute disposition législative relative au numérique, ce qui lui donnera la possibilité de réagir avant le vote des lois.
Surtout, le CNN se veut une force de proposition : par exemple, alors que la création du conseil reste très récente, nous avons décidé de rouvrir le dossier de la Jeune entreprise innovante (JEI), dont le statut a été récemment remis en cause. Les membres du CNN sont tous convaincus que la JEI est un élément clef de l'écosystème du numérique et que nous pouvons apporter au gouvernement une expertise et des propositions sur ce sujet.
Comme le montre cet exemple, le CNN a vocation à être utile. Il ne s'agit pas d'un lieu d'équilibrage politique entre toutes les composantes de la société : cela aurait été le cas si associations de consommateurs et représentants des salariés avaient été représentés comme l'ont demandé ceux qui ont critiqué la composition du CNN. Aller dans ce sens aurait été une erreur de positionnement énorme. Il s'agit pas d'avantage d'un énième comité Théodule, mais bien de la réunion d'entrepreneurs et d'acteurs du Numérique qui n'ont pas de temps à perdre et vont choisir leurs combats dans une optique d'efficacité...
(*) Tribune réalisée avec Reynald Fléchaux et publiée sur le site du journal le Monde dans le supplément Entreprises:
Crédit Photos:
Sarkozy au e-G8 (c) Cyberpresse.ca
Contribution de l'économie numérique à la croissance (c) Rexecode
Génération Y (c) Ask No Tell
Le premier téléphone portable au Monde, Motorola (c) Mobilophiles
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3Jun2011